Soutien à des documentaires et fictions

SNCF soutient la production de films, téléfilms ou documentaires traitant de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance et de la Déportation. Voici un aperçu des productions réalisées avec le concours de l’entreprise.

 

Drancy, dernière étape avant l’abîme, 2002

Le camp de Drancy, situé dans la banlieue nord de Paris, fut le point de départ des convois de déportation des Juifs vers Auschwitz-Birkenau, Maïdanek ou Sobibor, la dernière étape avant l’abîme. Sur les 75 521 Juifs déportés de France, 63 170 y furent internés. Dans ce film, l’histoire du camp est racontée par les internés eux-mêmes tandis que des séquences d’archives retracent le contexte politique de l’époque et le rôle de la collaboration.

Un documentaire de Cécile Clairval-Milhaud, 2002, 57 min (disponible en DVD, 2007).

Pour en savoir davantage : https://www.fondationshoah.org/memoire/drancy-derniere-etape-avant-labime-un-film-de-cecile-clairval-milhaud

Affiche du film ©Fondation pour la mémoire de la Shoah

Série télévisée : Les Combattants de l’ombre, 2011

Six heures de documentaire réalisées par Bernard George retracent l’histoire de la lutte clandestine en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Construite autour des témoignages des derniers acteurs de l’époque, de quinze nationalités différentes, illustrée d’archives inédites et de scènes de reconstitution, cette série de six épisodes, diffusée sur ARTE en 2011, offre un autre regard sur la Seconde Guerre mondiale vue, cette fois, du côté de la Résistance et pour la première fois à l’échelle européenne (disponible en DVD/VOD Arte).

 

Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé, 2013

Étudiante à la Sorbonne, Hélène Berr a 21 ans lorsqu’elle commence à écrire son journal. Après la mise en place des lois anti-juives de Vichy, sa vie bascule durant l’année 1942. Déportée avec sa famille le 27 mars 1944 vers Auschwitz-Birkenau, elle est morte à Bergen-Belsen, peu avant la libération du camp. Son « Journal », témoignage exceptionnel, a été publié en 2008.

Le film de Jérôme Prieur s’appuie sur des extraits choisis du « Journal », des images d’archives et de sobres reconstitutions (95 min., 2013, disponible en DVD).

Pour en savoir plus et visionner la bande annonce : https://www.fondationshoah.org/memoire/helene-berr-une-jeune-fille-dans-paris-occupe-un-film-de-jerome-prieur

 

Alias Caracalla, au cœur de la Résistance, 2013

Adapté des Mémoires de Daniel Cordier, le secrétaire particulier de Jean Moulin, ce téléfilm est diffusé sur France 3 en mai 2013. Il évoque le quotidien des résistants, le long chemin vers l’unification de la Résistance et la création du Conseil national de la Résistance, œuvre de Jean Moulin juste avant son arrestation en juin 1943. Daniel Cordier, témoin privilégié, raconte cette histoire.

Pour en savoir plus :
Un film d’Alain Tasma, 90 min., 2013.
Bande annonce du téléfilm

 

Web-documentaire : Les Résistances, 2014

Chaque région a son histoire de la Resistance, portée par des héros inconnus. Depuis 2014, une plateforme interactive et pédagogique donne la parole à ces derniers témoins et explore les fonds d’archives historiques.

À travers une collection de 8 web-documentaires, les internautes peuvent (re)découvrir l’histoire de la Résistance locale en France à travers les portraits, les témoignages et les actions de plus de 250 résistants de toutes les régions françaises. Au service de la transmission de cette histoire, plus de 120 minutes cumulées de vidéos ont été réalisées pour chaque web-documentaire, auxquelles s’ajoutent de nombreux contenus en interactivité : documents (archives) papier, photos, fiches informatives.
Une collection conçue par Jan Vasak, 2014.

Pour accéder au Webdoc

 

Le Dossier du docteur Jackson, 2015

Ce document de 20 minutes retrace l’engagement de Sumner Waldron Jackson (1884-1945), médecin à l’Hôpital américain de Paris, dans la Résistance française. Avec sa femme française Toquette et son fils Philip, il rejoint le réseau Goélette. En 1944, toute la famille est arrêtée et déportée. Le Dr Jackson meurt à Lübeck le 3 mai 1945. Construit autour du témoignage de Philip Jackson, d’historiens et de spécialistes, ce film raconte le courage et la tragédie d’un héros américain dans la tourmente du Paris de l’Occupation.

 

“Sauvons les enfants !”, 2022

Le 11 septembre 1942 à l’aube, près de 600 Juifs étrangers habitant les départements du Nord et du Pas-de-Calais, zone qui dépend des forces d’occupation allemandes en Belgique, sont arrêtés chez eux. Ils sont conduits à la gare de marchandises de Fives, dans les faubourgs de Lille, d’où partira le train qui les emmène vers Malines, camp de transit belge vers Auschwitz.

25 cheminots de la gare et du dépôt se mobilisent spontanément toute la journée avec des habitants du quartier et parviennent, malgré la présence des soldats allemands, à extraire de la gare, puis à héberger pendant le reste de la guerre pour le moins 40 personnes, en majorité des enfants. Il s’agit de l’un des plus importants sauvetages de Juifs en partance pour Auschwitz en Europe.

Le film écrit par Catherine Bernstein et Grégory Célerse, produit par KUIV/Marie-Hélène Ranc et réalisé par Catherine Bernstein, s’appuie sur l’ouvrage de G. Célerse, Sauvons les enfants, Une histoire du comité lillois de secours aux juifs (Lille, Les Lumières de Lille, 2e éd., 2018). Il suit le parcours de l’historien à partir des archives, de la reconstitution en maquette de la gare de Fives-Lille détruite peu après par les bombardements et des témoignages de plusieurs enfants qui furent alors sauvés, aujourd’hui nonagénaires.

Soutenu en particulier par France Télévision, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et la SNCF le film a reçu, entre autres récompenses en France et à l’étranger, le prix Historia du documentaire historique 2022.

Voir la bande annonce 

Photogramme du générique du film Sauvons les enfants, 2022
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